Valérie Rosso-Debord, députée UMP, renonce à soutenir le projet de loi sur le financement des retraites
Par Claude K le 13 juillet 2010, 12:15 - Économie - Lien permanent
NANCY, 12 juillet 2010. — Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle, a reçu à sa permanence les représentants du collectif nancéien de résistance « retraite », le lundi 12 juillet 2010, à 17 heures...
NANCY,
12 juillet 2010. — Valérie Rosso-Debord, députée UMP de
Meurthe-et-Moselle, a reçu à sa permanence les représentants du
collectif nancéien de résistance « retraite », le lundi 12 juillet
2010, à 17 heures.
Ce fut long et pénible, mais la députée
de Meurthe-et-Moselle a fini par admettre que les arguments utilisés
par le gouvernement étaient infondés et iniques. Elle s’est dit «
favorable à « une Nuit du 4 août pour les retraites » et a précisé que
« seule une nouvelle répartition des richesses, revenus et patrimoine
confondus, permettrait de juguler les inégalités sociales et de
financer définitivement un régime universel de retraite qui soit
décent ». La députée a reconnu que « l'aggravation des déficits des
comptes sociaux est essentiellement due à la crise financière – celle
produite par le système capitaliste – et non pas à l'évolution
démographique ». Elle a dit sa conviction profonde que « dans 40 ans,
un travailleur produira autant de richesses que deux aujourd'hui » et
qu'il n'est donc pas « nécessaire d'augmenter le nombre d'actifs ».
Devant cette déclaration éloquente et inattendue de Valérie
Rosso-Debord, les membres du collectif de résistance à la réforme des
retraites « l’ont applaudie et ont pleuré », selon des témoins directs
de la scène.
Sur le champ, la députée a jeté en l’air le
dossier « retraites » jusqu’ici posé sur son bureau bien rangé,
faisant voler les feuilles aux quatre coins de sa permanence, tout en
exultant. Ayant repris ses esprits, elle a décidé de renoncer à
rapporter, pour le compte de l'UMP, cette « loi scélérate », lors de
la prochaine session parlementaire.
En raccompagnant ceux et
celles qui lui avaient « ouvert les yeux », Valérie Rosso-Debord n’a
pas caché qu’elle était vivement intéressée par la protestation
organisée le mardi 13 juillet, à 17 heures, devant la préfecture de
Meurthe-et-Moselle. Elle s’est déclarée « enthousiaste de pouvoir se
joindre à la foule lors de la journée de mobilisation nationale contre
la réforme des retraites, le 7 septembre prochain ».
Il y a
quelques semaines, Valérie Rosso-Debord n’avait pu recevoir le
collectif de résistance « retraite », pour cause de voyage en Chine,
et avait demandé, en signe d’accueil, que les volets de sa permanence
soient fermés. C’est dire le chemin parcouru par la nouvelle
pasionaria des retraites.
Le collectif de résistance «
retraite » regroupe des partis politiques (PCF, NPA, Verts, Gauche
alternative, Gauche unitaire, Parti de Gauche), des syndicats (FSU,
Solidaires), des associations (ATTAC, la CRISE).