NANCY, 12 juillet 2010. —  Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Meurthe-et-Moselle, a reçu à sa  permanence les représentants du collectif nancéien de résistance «  retraite », le lundi 12 juillet 2010, à 17 heures.
 
Ce fut long  et pénible, mais la députée de Meurthe-et-Moselle a fini par admettre  que les arguments utilisés par le gouvernement étaient infondés et  iniques. Elle s’est dit « favorable à « une Nuit du 4 août pour les  retraites » et a précisé que « seule une nouvelle répartition des  richesses, revenus et patrimoine confondus, permettrait de juguler les  inégalités sociales et de financer définitivement un régime universel de  retraite qui soit décent ». La députée a reconnu que « l'aggravation  des déficits des comptes sociaux est essentiellement due à la crise  financière – celle produite par le système capitaliste – et non pas à  l'évolution démographique ». Elle a dit sa conviction profonde que «  dans 40 ans, un travailleur produira autant de richesses que deux  aujourd'hui » et qu'il n'est donc pas « nécessaire d'augmenter le nombre  d'actifs ».
 
Devant cette déclaration éloquente et inattendue de  Valérie Rosso-Debord, les membres du collectif de résistance à la  réforme des retraites « l’ont applaudie et ont pleuré », selon des  témoins directs de la scène.
 
Sur le champ, la députée a jeté en  l’air le dossier « retraites » jusqu’ici posé sur son bureau bien rangé,  faisant voler les feuilles aux quatre coins de sa permanence, tout en  exultant. Ayant repris ses esprits, elle a décidé de renoncer à  rapporter, pour le compte de l'UMP, cette « loi scélérate », lors de la  prochaine session parlementaire.
 
En raccompagnant ceux et celles  qui lui avaient « ouvert les yeux », Valérie Rosso-Debord n’a pas caché  qu’elle était vivement intéressée par la protestation organisée le  mardi 13 juillet, à 17 heures, devant la préfecture de  Meurthe-et-Moselle. Elle s’est déclarée « enthousiaste de pouvoir se  joindre à la foule lors de la journée de mobilisation nationale contre  la réforme des retraites, le 7 septembre prochain ».
 
Il y a  quelques semaines, Valérie Rosso-Debord n’avait pu recevoir le collectif  de résistance « retraite », pour cause de voyage en Chine, et avait  demandé, en signe d’accueil, que les volets de sa permanence soient  fermés. C’est dire le chemin parcouru par la nouvelle pasionaria des  retraites.
 
Le collectif de résistance « retraite » regroupe des  partis politiques (PCF, NPA, Verts, Gauche alternative, Gauche unitaire,  Parti de Gauche), des syndicats (FSU, Solidaires), des associations  (ATTAC, la CRISE).